La nouvelle bataille du genre

Cette liberté est aujourd’hui entre les mains de la justice, ou de l'État, qui peut contraindre la définition de l’identité légale. Et certains pays se posent désormais en pionniers. En Irlande, en Belgique, en Norvège, et depuis le premier janvier 2022 en Suisse, il n’est plus nécessaire d’entamer des démarches administratives complexes pour changer officiellement de sexe sur sa carte d’identité. Aucun diagnostic médical, ni aucun traitement d’hormonothérapie n’est non plus nécessaire. Il suffit juste de se rendre à l’état civil. Entre 100 et 200 personnes seraient concernées dans le pays. À Genève, Jérémie Lanche est allé demander aux principaux intéressés quelle était la portée de cette nouvelle loi.

Une députée allemande transgenre

Et elle n’a pas demandé à changer officiellement ses papiers d’identité. Tessa Ganserer est une des deux seules députées transgenres du Parlement allemand. Née homme, elle est aujourd’hui femme, mais refuse d’aller quémander de nouveaux papiers auprès de la justice. Le parti écologiste, dont elle est membre, veut d’ailleurs porter une réforme pour permettre, comme en Suisse, un changement facile d’identité. À Berlin, Deborah Berlioz est allée rencontrer la députée. 

Une carte d'identité belge non genrée

Et en Belgique, le gouvernement annonce que la mention de féminin ou de masculin pourrait bientôt disparaître des cartes d’identité, car elle est inutile. Une logique qui est celle qu’ont choisie d’autres pays européens, comme Malte, l’Autriche, le Portugal ou le Danemark. On retrouve notre correspondant Pierre Benazet à Bruxelles. 

Le Kosovo, à petits pas

Et on est encore loin d’une réforme à l’échelle de l’État. Mais, dans les Balkans, au Kosovo, la justice a permis il y a deux ans à un homme se sentant femme, de changer officiellement de nom et de sexe. Mais, la décision ne devrait pas faire jurisprudence. Les explications de Simon Rico. 

En un mot : la Finlandisation 

Et pour notre chronique En un mot, nous avons choisi de décrypter le mot Finlandisation. Un mot dont on parle beaucoup, en ce début de mois de février 2022, notamment à propos de l’Ukraine. Mais finlandisation, c’est un mot qui nous rappelle la Guerre froide, donc effrayant et clivant. Notre correspondante en Scandinavie Anne-Françoise Hivert nous explique pourquoi ce mot, qu'on pourrait rapprocher de neutralité, dérange, y compris le président français Emmanuel Macron. 

(Rediffusion du 16 février 2022)