policeUn policier visé par une plainte après avoir confondu un témoin avec un rencard

Par Marion Chatelin le 12/07/2019
plainte

Un brigadier du commissariat de Rouen a confondu un témoin avec un homme à qui il avait donné rendez-vous sur internet. Ce dernier a porté plainte.

La méprise est de taille. Et pourrait coûter cher à ce brigadier. Ce vendredi 12 juillet, nos confrères du journal Paris-Normandie ont révélé une affaire qui faisait jaser dans le commissariat de Rouen. L'histoire remonte au mois de mai. Un brigadier a rencontré un homme sur un site de rencontres. Il lui a donné rendez-vous sur son lieu de travail, au commissariat. Le bâtiment abrite également les bureaux de la Direction départementale de la sécurité publique de Seine-Maritime.

Selon le journal local et France Bleu Seine Maritime, le brigadier est descendu à l'accueil et a fait monter dans son bureau un homme qui correspondait au profil de son "date". "Il lui a fait baisser son pantalon, lui a palpé le sexe et a commencé à baisser son propre pantalon. C'est là que l'homme s'est dit qu'il y avait quelque chose d'anormal", détaille une source policière à France Bleu Seine-Maritime.

"Immédiatement je me suis excusé"

Mais le problème, c'est que l'homme que le brigadier a fait monter n'était pas du tout celui avec lequel il avait rendez-vous. Selon France Bleu Seine Maritime, il s'agit d'un témoin qui devait être auditionné dans une autre procédure. Ce dernier n'a pas compris tout de suite ce qu'il se passait. Selon la source policière de France Bleu Seine Maritime, il pensait que cela "faisait partie de mesures de sécurité dans le cadre du plan vigipirate".

Le journal Paris-Normandie a quant à lui recueilli le témoignage du brigadier. "J'ai compris qu'il y avait une grosse méprise de ma part, que je m'étais trompé de personne. Immédiatement je me suis excusé, j'étais très gêné et j'ai raccompagné ce monsieur à l'accueil en m'excusant à nouveau."

L'homme a porté plainte auprès de la police judiciaire. L'IGPN, la police des polices, a été saisie.

Crédit photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP.