Enquête

Les applications de rencontre n’ont pas le sens de l’orientation

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LGBT +dossier
Beaucoup d’utilisateurs de Tinder, Bumble et consorts se voient proposer des profils ne correspondant pas à leur identité sexuelle. En particulier les lesbiennes, qui tombent régulièrement sur des hommes hétérosexuels. Entre faux profils volontaires, erreurs à l’inscription et problèmes d’algorithmes, «Libération» enquête.
par Miren Garaicoechea
publié le 3 juillet 2021 à 8h59

«C’est un enfer, les applications de rencontre. Je suis lesbienne et pourtant, je tombe sur des hommes hétéros qui tentent leur chance.» En s’inscrivant sur Tinder, Sophie (1), Parisienne de 33 ans, avait pourtant pris bien soin de préciser qu’elle ne cherchait que des femmes. «Ce qui me dérange, ce sont les mecs qui se présentent comme les rois de la teub [bite en verlan, ndlr] et veulent sauver les lesbiennes.» Car certains n’hésitent pas à lui envoyer des «peut-être que tu n’as pas rencontré le bon mec» et autres «t’es tellement mignonne, pas possible que tu sois lesbienne»…

Sur les applications de rencontre, les choses devraient être simples : à quel genre vous identifiez-vous et quelle orientation sexuelle avez-vous ? Mais, 10 000 «swipes» – l’action permettant d’accepter ou de refuser un profil proposé – une dizaine de femmes et une quarantaine d’hommes interrogés plus tard, le constat est édifiant. Des lesbiennes et bisexuelles ne cherchant que des femmes tombent souvent sur des hommes hétéros, parfois sur des femmes hétéros. Dans une moindre mesure, des hommes hétéros tombent aus

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