Ils s’appellent Enzo (1), Elsa, Axelle ou Julien. Ils ont la vingtaine ou la trentaine passée, vivent en région parisienne, sur la Côte d’Azur ou près de Lyon. Ils sont en couple ou célibataires. Mais tous se définissent comme asexuels, soit le fait de ne pas éprouver de désir ou d’attraction sexuelle pour autrui, identité qu’ils assument, malgré d’éventuels préjugés. Aussi, ils ont accepté de raconter à Libé leur façon de vivre le fait «de ne pas être intéressé par la chose» et leur «cheminement personnel», entre autres coming out auprès de leurs proches (amis ou parents). Témoignages.
«Parce que je suis un homme, j’étais censé aimer le sexe»
Enzo (1), 23 ans, doctorant en région parisienne
«Je n’ai rien contre le sexe : je n’ai juste pas d’attirance envers les gens. Pour moi, c’est du sport à deux, une activité qui peut être sympa, mais dont je n’ai pas spécialement envie. Au début de la vingtaine, je me posais des questions, puis j’ai eu une copine et ça m’est sorti de l’esprit. Mais, en fait, je me forçais, je me disais que je devais aimer ça. Parce que je suis un homme, j’étais censé aimer le sexe par “pression sociétale” et en faire par devoir conjugal. Puis, quand j’ai cassé avec mon ex l’année dernière, la question est revenue. Je suis tombé sur le compte d’une instagrameuse ; puis, j’ai écouté