Variole du singe : pourquoi il est si compliqué de se faire vacciner dans les zones rurales

Plusieurs départements, à majorité ruraux, ne proposent toujours pas de centre de vaccination contre le monkeypox. Dans d’autres, un seul centre a été mis en place - contre 20 à Paris –, rendant difficile l’accès au sérum. Au risque de perdre le contrôle de l’épidémie, comme le craignent des associations ?

La plupart des centres de vaccination contre la variole du singe sont situés en zones urbaines. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn
La plupart des centres de vaccination contre la variole du singe sont situés en zones urbaines. (Illustration) LP/Delphine Goldsztejn

    Se faire vacciner contre la variole du singe en Ardèche, dans le Cantal ou dans la Meuse ? C’est mission… impossible. Plus de cinq semaines après le début de la campagne de vaccination, celle-ci reste inaccessible dans la plupart des départements ruraux, sauf à devoir faire de la route. Dans les zones plus urbaines, on compte de nombreux centres de vaccination, jusqu’à 20 pour la seule ville de Paris. De quoi alimenter le sentiment d’une différence de traitement entre villes et campagne.

    À la tête de l’association Aides dans la région Bourgogne-Franche-Comté, Emmanuel Bodoignet connaît également la difficulté de se faire vacciner contre la variole du singe en zones rurales : « Ce n’est que depuis hier (mercredi) que la vaccination est possible dans tous les départements », après l’ouverture d’un centre de vaccination en Haute-Saône, explique-t-il. « Avant ça, leurs habitants devaient faire une centaine de kilomètres pour se faire piquer », ajoute le responsable associatif.

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