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Monkeypox: La Suisse toujours à la traîne et des vaccins attendus

Monkeypox: La Suisse toujours à la traîne et des vaccins attendus

Même s’ils ne représentent pas un totem d’immunité, les vaccins contre la variole du singe sont attendus pour réduire les risques et participer à la prévention.

Au moment où nous écrivons ces lignes – le 19 septembre 2022, près de 500 cas de monkeypox (variole du singe) ont été déclarés en Suisse, ce qui, rapporté au nombre d’habitant·e·x·s la place parmi les pays européens les plus touchés.

La bonne nouvelle est que depuis début septembre, la situation dans toute l’Europe semble se stabiliser, y compris en Suisse où la vaccination n’a pas encore commencé.

Le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à la Faculté de médecine de l’Université de Genève avance une explication: «Mon hypothèse est que les Suisses les plus exposés au monkeypox se sont fait vacciner en France, Italie et Allemagne, et qu’ils ont tous fait plus attention qu’avant.» Par faire plus attention, entendons: réduire le nombre de ses partenaires, limiter sa présence dans les lieux clos où on est nu ou habillé très légèrement, s’abstenir d’avoir des relations sexuelles avec une personne qui présente des symptômes et s’isoler en cas de symptômes et/ou de test positif.

Si la situation se stabilise aujourd’hui, cela ne veut pas dire qu’il faille baisser la garde, ni que le vaccin sera moins nécessaire lorsqu’il sera disponible. En effet, on ne peut pas, à ce stade, prévoir l’évolution de l’épidémie. Et, à l’aune des dernières études cliniques, il apparaît que face au monkeypox, la prévention doit être du type «ceinture et bretelles», à savoir mesures individuelles et vaccination complète. Ces deux mesures de précautions ne sont pas parfaites mais, combinées, elles permettent de réduire efficacement les risques.

Des doses de vaccins attendues

À mi-septembre, les vaccins contre la variole, utilisés contre le monkeypox, n’étaient toujours pas disponibles en Suisse alors que les pays frontaliers vaccinent depuis juillet. Mais, l’acquisition de doses est en cours, en collaboration avec la Pharmacie de l’armée. Une fois disponible, le vaccin sera livré aux cantons. Chacun devra alors définir les lieux de vaccination, organiser et exécuter la vaccination, vraisemblablement avant que Swissmedic n’autorise le produit. Cela ne veut en aucun cas dire que le vaccin n’est pas efficace ou qu’il est dangereux – il n’y a aucun doute sur son innocuité – mais le laboratoire qui le produit, Bavarian Nordic, n’a pas déposé de demande auprès de l’autorité d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques.

La vaccination en pratique

Concrètement, la vaccination contre le monkeypox se fera en deux doses, la seconde espacée d’au moins 28 jours avec la première, avec une efficacité optimale atteinte près de 15 jours après la seconde injection.

L’Office fédéral de la santé publique et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV), recommandent d’ores et déjà la vaccination aux groupes de population suivants:

  • à titre préventif, aux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et aux personnes trans* multipartenaires,
  • à titre préventif, aux personnes exposées au virus dans le cadre professionnel (p. ex. personnel médical ou personnel de laboratoires spécialisés);
  • aux personnes cas contact, afin d’interrompre les chaînes de transmission