ETUDEUn jeune sur deux pense que les séries aident à lutter contre les clichés

« Sex Education » : Un jeune sur deux pense que les séries permettent de lutter contre les stéréotypes, selon notre sondage

ETUDELa communauté #MoiJeune de « 20 Minutes » réagit à la tendance actuelle de nombreuses séries à l’inclusivité de personnages LGBTI ou racisés
Les acteurs Simone Ashley et Asa Butterfield dans «Sex Education»
Les acteurs Simone Ashley et Asa Butterfield dans «Sex Education» - Courtesy of Netflix / Courtesy of Netflix
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

La saison 3 de Sex Education, mise en ligne aujourd’hui, était particulièrement attendue par les abonnés Netflix. En deux ans, la série est devenue le porte-drapeau des teen shows progressistes et inclusifs. A travers le personnage d’Otis et de ses aventures amoureuses au lycée de Moordale, la série aborde la sexualité et les questions de genre mais aussi le consentement, le racisme, l’homophobie, le validisme… Le tout avec une liberté de ton et un humour qui ont séduit une large audience.

Mais malgré elle la série est aussi devenue le symbole d’un cahier des charges inclusif que certains médias et spectateurs accusent Netflix d’imposer à toutes ces séries. 20 Minutes a demandé son opinion à son panel #MoiJeune. Premier enseignement de ce sondage réalisé avec OpinionWay*, un jeune sur 2 (50 %) pense que des séries comme Sex Education permettent de lutter contre les stéréotypes véhiculés, notamment, par le porno. Plus de la moitié des jeunes (58 %) pensent que les séries peuvent aider un peu à lutter contre le racisme et l’homophobie, et un tiers (32 %) en sont convaincus.

Les vertus de la représentativité

Les avis sont très partagés mais dans l’ensemble, de nombreux jeunes expliquent qu’une meilleure représentativité des minorités est positive. « Avoir la possibilité de comprendre l’autre, c’est la beauté des histoires, commente un sondé. On va avoir de l’empathie pour les personnages de l’histoire, notamment si c’est le héros, et le fait d’avoir des minorités permet de voir les situations auxquelles elles sont confrontées, et qu’on ne pourrait pas imaginer…. »

Nombre d’entre elles et eux insistent sur l’importance de la représentation pour les minorités elles-mêmes. « En tant que bisexuelle, voir des personnages "bi" à l’écran m’a aidé. » Une autre précise que « c’est plus facile de s’identifier à un personnage de fiction qu’à une vraie personne. »

Les limites de la visibilité

Pour autant, de nombreux jeunes voient les limites de la visibilité des minorités pour vraiment faire reculer les discriminations. « Les séries peuvent participer à la lutte contre le racisme et l’homophobie mais ce travail doit aussi et surtout se faire dans les entreprises, les lieux de pouvoir, et les lois… », commente une jeune femme.

« Je suis contente pour toutes ces minorités mais c’est parfois forcé, explique un sondé. Aujourd’hui, dans toutes les séries il y a un coming-out, une minorité qui subit du racisme, ou du girl power en veux-tu en voilà. Du coup, c’est toujours un peu les mêmes histoires. » Un autre sondé va plus loin : « C’est chiant de devoir systématiquement mettre chaque minorité dans tous les films/séries. Netflix abuse avec ça, ça en devient ridicule. »

On est toujours le « con » de quelqu’un.e

Ainsi, si 65 % des jeunes trouvent « utile » ou « normal » la présence de personnages LGBTI ou non blancs dans les séries, 35 % pensent que c’est « politiquement correct » ou « pénible ». Mais quand on regarde le détail de ces chiffres, on constate que 77 % des femmes de 18-30 ans ont un avis positif sur l’inclusivité dans les séries contre seulement 53 % des hommes…

« C’est un peu con quand un ou une scénariste qui se sent obligé.e de mettre un personnage d’une minorité parce que c’est la mode. Mais franchement, ce n’est pas plus con que de sortir un poncif sexiste ou raciste comme on en voyait dans toutes les autres séries depuis toujours. »

* Etude #MoiJeune 20 Minutes – OpinionWay, réalisée en ligne du 13 au 14 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 450 jeunes âgés de 18 à 30 ans (méthode des quotas).

Envie de participer ?

Si vous avez entre 18 et 30 ans, vous pouvez participer au projet «#MoiJeune», une série d'enquêtes lancée par 20 Minutes avec OpinionWay, en vous inscrivant ici

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