Avec « Dans ma chambre », Hugues Jourdain offre un seul-en-scène magistral inspiré du roman de Guillaume Dustan

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Jeune comédien originaire du sud-ouest et passé par le cours Florent et le Conservatoire de Paris, Hugues Jourdain rêvait de one-man-show. À la découverte de l’œuvre de Guillaume Dustan, il a été bouleversé et a décidé de créer son premier seul en scène. Résultat : une pièce poignante, drôle, vibrante et inventive qui aborde sans détour la sexualité gay dans le Paris des années 90.

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Hugues Jourdain dans Dans ma chambre d'après Guillaume Dustan
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C’est en regardant les sketches de Muriel Robin qu’Hugues Jourdain a eu envie de devenir comédien, « le parcours classique de l’homosexualité de province » glisse-t-il dans un sourire. Il débarque à Paris après son bac pour intégrer le cours Florent : « Je me sentais le plus nul de la classe, les autres ne voulaient même pas me donner la réplique, alors je ne faisais que des monologues ! Ce fut assez douloureux jusqu’à ce que je découvre l’auteur gay argentin Copi et ça a été la révélation et j’ai commencé à m’améliorer et j’ai été pris au Conservatoire. Mon agent m’a parlé de Guillaume Dustan que je ne connaissais pas et je l’ai lu. Dès la première phrase de Dans ma chambre – “J’ai laissé la chambre à Quentin, je me suis installé dans la petite pièce au fond de l’appart pour ne pas les entendre baiser” – juste ça, je me souviens que cela a été un déclencheur. Je ne sais même plus si j’ai pleuré. Le seul film qui m’ait fait cet effet-là c’est 120 battements par minute ! Je crois que chaque pédé qui lit Dustan peut avoir l’impression de naître une seconde fois ! ».

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