LGBT + - Dans une lettre adressée à l’ARCOM ce lundi 17 octobre, (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), Raphaël Gérard, député Renaissance de la 4e circonscription de Charente-Maritime, a exprimé son soutien aux personnes transgenres suite aux récentes polémiques concernant M6 et France 2.
Jeudi 6 octobre, la chaîne M6 a diffusé son documentaire « Trans : unique en leur genre », présenté et produit par Karine Le Marchand. Avant même qu’il ne soit diffusé, le documentaire avait été accusé de voyeurisme par plusieurs associations notamment Fransgenre qui avait vu le programme en amont. L’AJL, association des journalistes LGBTI a quant à elle saisi l’ARCOM suite à la diffusion.
Raphaël Gérard, se réjouit de la nouvelle présence des personnes transgenres dans l’espace médiatique. En revanche, il attire l’attention sur la manière dont les représentations transidentitaires sont abordées dans lesdits programmes. « Cette visibilité ne peut servir son rôle émancipateur qu’à la condition où celle-ci est exempte de préjugés et où elle ne contribue pas à la diffusion de représentation transphobe » , déclare-t-il dans sa lettre au président de l’ARCOM.
Pas de place pour la #transphobie à l'écran. L'existence des personnes #trans n'est un débat. 🚨 La visibilité… https://t.co/RjtTbYNltP
— Raphaël Gérard (@RaphaelGerard17)
Sur France 2, une journaliste attaque une femme trans
Ce samedi 15 octobre, dans le talk-show du soir de France 2, « Quelle époque ! », la journaliste Dora Moutot était face à Marie Cau, la première maire trans en France. Cette dernière a été visée par une sortie particulièrement transphobe de la part de son interlocutrice. « C’est un homme transféminin. Une personne qui est biologiquement un homme, ça, on ne peut pas dire le contraire, mais qui a des goûts qui correspondent au genre femme », a lancé sur le plateau de Léa Salamé, Dora Moutot, recadrée ensuite par l’humoriste Jérémy Ferrari.
Pour le député Renaissance, les deux chaînes ont « contribué à bien des égards, à mettre en débat la légitimité de l’existence des personnes transgenres, en donnant une tribune médiatique à des citoyens qui questionnent leur juste aspiration à être reconnues par la société ».
Dans sa lettre à L’ARCOM, Raphaël Gérard s’appuie sur l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Il s’appuie sur les missions de l’ARCOM. En mai 2022, l’instance s’était engagée à lutter contre ce genre de discriminations. « Régulièrement l'ARCOM sensibilise et mobilise les médias tout en veillant au respect de leurs obligations visant les contenus des programmes qu’ils diffusent » peut-on lire sur son site à propos de l’inclusivité et de la lutte contre les discriminations.
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