Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Inclusivité ou équité : le sport face au dilemme des athlètes transgenres

Dans quelle catégorie les personnes transgenres peuvent-elles concourir ? La question divise. Le Comité international olympique incite chaque fédération à déterminer si un ou une athlète est avantagée ou non par rapport à ses adversaires.

Publié le 25 octobre 2022 à 11h45 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Bien au-delà des bassins de piscines, le sujet provoque des remous qui n’ont rien de clapotis. En remportant, en mars 2022, l’épreuve du 500 yards (457 mètres) en nage libre des championnats universitaires américains (NCAA), la nageuse Lia Thomas a ravivé une polémique ancienne. Transgenre, la sociétaire de l’université de Pennsylvanie concourait, il y a encore quatre ans, dans les compétitions masculines. Ses performances sportives ont largement été submergées par les joutes verbales suscitées par son combat pour l’égalité des chances dans le sport et des droits des personnes qui changent de genre.

Trois mois après la victoire de Lia Thomas, la Fédération internationale de natation (FINA) décidait, à l’issue d’un congrès extraordinaire, de mettre en place une « catégorie ouverte » aux athlètes transgenres. « Chacun d’entre nous doit toujours, dans les limites des principes d’équité, garantir l’inclusion de tous les individus quelle que soit leur orientation de genre », explique alors l’instance internationale. Dans les faits, cette politique d’inclusivité interdit aux athlètes assignées hommes à la naissance et devenus femmes de concourir dans les catégories féminines, à moins d’avoir fait leur transition avant la puberté. La compétition masculine, elle, devrait en revanche rester ouverte à tous les athlètes.

Ainsi était tranchée, pour la natation, une question qui divise tous les milieux sportifs : d’un côté, ceux qui défendent le droit des personnes transgenres à concourir dans leur nouvelle catégorie ; et, de l’autre, ceux qui estiment que celles-ci bénéficient d’un avantage physiologique, même après avoir suivi un traitement hormonal – en matière de masse osseuse et musculaire, de force ou de taille –, et vont jusqu’à invoquer le dopage en ex-Allemagne de l’Est (RDA) dans les années 1970.

De rares recherches

Le débat n’est pas récent. En août 1977, la Cour suprême américaine tranchait en faveur de la joueuse de tennis Renée Richards, interdite de disputer l’US Open chez les dames – la joueuse atteignit cette année-là la finale du tournoi du Grand Chelem américain en double. Déjà, alors, ces interrogations émergent : une personne transgenre risque-t-elle de rompre l’équité sportive ? Qu’en est-il de l’égalité des chances entre les joueuses ?

Comme l’ont également montré les polémiques à propos de l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard, devenue en 2021 la première femme transgenre à participer aux Jeux olympiques (JO), parvenir à équilibrer inclusivité et équité lorsqu’il est question de l’éligibilité des athlètes transgenres est l’un des problèmes les plus complexes – et les plus controversés – du sport. Des deux côtés, les arguments raisonnés ne manquent pas.

Il vous reste 53.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.