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Besançon Journée du souvenir trans : un manque criant de professionnels de santé formés

À l’occasion de la journée du souvenir trans, le 20 novembre, divers événements sont organisés ce samedi et dimanche au Pixel, à la Scops et au cinéma Mégarama à Besançon. L’occasion d’évoquer la difficile prise en charge médicale des patients transgenres, confrontés au manque de professionnels formés.

Eléonore TOURNIER - 18 nov. 2022 à 07:00 | mis à jour le 18 nov. 2022 à 09:47 - Temps de lecture :
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À Besançon, les associations militent pour la création d’un centre LGBT « avec des travailleurs sociaux, des permanences de médecins, des groupes de parole ».  Photo ER /Alexandre MARCHI
À Besançon, les associations militent pour la création d’un centre LGBT « avec des travailleurs sociaux, des permanences de médecins, des groupes de parole ».  Photo ER /Alexandre MARCHI

Conférences, ateliers, projections… À l’occasion de la journée du souvenir trans, ce dimanche 20 novembre, divers événements sont organisés tout le week-end au Pixel, à la Scops et au Mégarama à Besançon. Cette journée a pour but de commémorer les victimes de transphobie, « assassinées ou poussées au suicide », explique Stéphanie Barbot, présidente de Nouvel esprit , association à l’initiative de ces deux journées avec le collectif XYZ et Transcende. « La semaine dernière, une personne qui avait commencé sa transition à Besançon et qui est partie à Strasbourg a mis fin à ses jours », glisse la présidente.

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Un an d’attente pour un rendez-vous

Bien que la loi progresse et que le sujet se visibilise , dans les médias notamment, les difficultés que rencontrent les personnes transgenres demeurent nombreuses, selon les associations. Parmi elles : l’accès aux soins et la prise en charge médicale. « Des personnes pas “safe” refusent des suivis ou mégenrent les personnes (les appellent par leur prénom de naissance) », déplore Stéphanie Barbot. À Besançon, une endocrinologue, une psychiatre et une pédopsychiatre sont répertoriées dans la liste de médecins bienveillants que se passent les personnes trans.  Une liste de médecins généralistes circule également. «Débordés», ces professionnels assurent le suivi de femmes et d’hommes venant de toute la région, tant leurs compétences sont rares.

« Beaucoup de maladresse, voire de la peur, du rejet ou de la stigmatisation dans le soin »

Psychiatre, Bénédicte Lucas accompagne depuis deux ans 60 patients transgenres à son cabinet où le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous atteint un an. « Il n’y a pas assez de médecins spécialisés. Il n’y a pas de formation théorique sur ce qu’est l’identité de genre. Il y a un décalage entre les études et les avancées au niveau des connaissances et de la loi. Ça entraîne beaucoup de maladresse, voire de la peur, du rejet ou de la stigmatisation dans le soin. Or, quand vous avez peur que cela vous arrive, vous n’allez pas chez le médecin », constate la soignante, coprésidente de l’association Transcende, chargée de promouvoir la santé des personnes transgenres. Conséquence : « une santé moins bonne sur le plan physique et psychique » des personnes transgenres.

À Besançon, les associations militent pour la création d’un centre LGBT « avec des travailleurs sociaux, des permanences de médecins, des groupes de parole ». Ce type d’établissement existe à Paris, Lyon, Montpellier ou Nantes. Pour Bénédicte Lucas, il y a urgence. « Une frange de la population est en souffrance et a besoin de soins adéquats ».

Journée du souvenir trans : apéro, lectures, discussions et musique au Pixel le 19 novembre. Dimanche 20 novembre à la SCOPS et au Mégarama Beaux-Arts. Programme complet sur lepixel-besancon.fr