Twerk en crop top dans une église : des catholiques intégristes organisent une prière de rue pour protester

Publié le

Mardi 22 février au soir, une centaine de militants catholiques intégristes, notamment affiliés au mouvement politique d’extrême droite Civitas, se sont réunis pour prier devant l’église Saint-Paul Saint-Louis à Paris en réponse aux vidéos du tiktokeur Benjamin Ledig.

Manifestation devant l'église Saint-Paul Saint-Louis
Manifestation devant l'église Saint-Paul Saint-Louis - capture d'écran Pierre Plottu

Une centaine de personnes se sont réunies devant l’église Saint-Paul Saint-Louis, celle-là même où l’influenceur Benjamin Ledig s’était filmé en train de twerker en crop top, pour dénoncer des « vidéos obscènes tournées par deux activistes homosexuels », selon Mathieu Goyer, responsable de la section Civitas Paris.

Ce n’est pas la première fois que Civitas manifeste contre des actes que le groupe qualifie de « christianophobe ».

En 2011 déjà, des militants étaient parvenus à interrompre la représentation de la pièce de théâtre de Romeo Castelluci, Sur le concept du visage du fils de Dieu en montant sur scène et en jettant des œufs et de l’huile de vidange sur les spectateurs.

Un mouvement aux positions homophobes

Le mouvement est également connu pour sa violente homophobie. Des positions défendues par ses adhérents lors d’actions organisées à l’occasion des débats relatifs au mariage pour tous.

Lors de la manifestation « Non à l’homofolie »organisée en novembre 2012 par le groupuscule, la journaliste Caroline Fourest, un photographe de l’AFP et des Femen avaient d’ailleurs été prises à partie.

Au moment où des catholiques intégristes s’étaient réunis pour prier, Benjamin Ledig, de nouveau invité sur le plateau de l’émission “Touche Pas à Mon Poste” sur C8, revenait sur ses déclarations.

De nouvelles déclarations

Dans cette seconde interview, réalisée sans la présence de ses avocats, le jeune homme de 18 ans a déclaré avoir menti. Alors qu’il avait d’abord défendu avoir voulu « dénoncer l’homophobie présente à l’église », il a affirmé que ses déclarations avaient été faites sur le conseil de ses avocats.

« La vérité c’est que c’est une bêtise. Je l’ai fait consciemment […], je savais le danger auquel je pouvais m’exposer », a-t-il poursuivi.

Face à lui, Baptiste Marchais, ancien membre des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, un groupuscule néonazi. Pour le youtubeur d’extrême droite, qui s’estime attaqué dans sa foi, « si [Benjamin] s’était pris plus de claques dans la gueule quand il était plus jeune, peut-être qu’il n’aurait pas fait ça ». Des propos qui ont choqué une partie des téléspectateurs.